Ideat

Olivier Reneau Auteur régulier d’IDEAT, Olivier écrit depuis vingt ans sur l’art, l’art de vivre, l’architecture et le design. Il s’intéresse à des domaines aussi variés que l’automobile, la mixologie ou la cuisine. Pour ce numéro, il nous emmène: en Espagne découvrir de singuliers « châteaux» d’architectes (p. 190); à Côme retrouver les constructions rationalistes édifiées durant l’entre-deux-guerres (p. 196); dans les Hautes-Alpes visiter un grand hôtel, fruit d’une collaboration entre l’agence Wilmotte&Associés et Studio Frémont (p. 58). Il a aussi retrouvé Hugo Haas, cofondateur du collectif d’architectes Ciguë, exilé au Japon (p. 72)! @OLIVIER.RENEAU Maryse Quinton Architecte de formation, Maryse se consacre au journalisme et à l’enseignement à l’ENSA Nantes. Elle écrit pour des revues françaises et étrangères et publie des ouvrages. Elle nous fait ici découvrir un centre…

Et si, dans un monde où tout s’accélère, où « performer » devient la norme, où les réseaux sociaux, s’ils nous ouvrent la voie d’innombrables possibles et horizons, sont aussi un piège qui peut enfermer, voire isoler, nous nous offrions le luxe de ralentir? Et pourquoi pas, soyons fous, nous reconnecter à notre environnement? Peut-être devrions-nous nous inspirer des philosophes qui, délaissant les bancs de l’école ou leur table de travail, sortaient pour mettre en mouvement le corps autant que l’esprit? Rappelons-nous Aristote et les péripatéticiens qui philosophaient en marchant; Rousseau qui, dans Les Confessions, révèle combien la marche et les promenades dans la forêt de Montmorency sont propices à la construction de sa pensée; ou encore Nietzsche pour qui la marche, certes solitaire dans son cas, est nécessaire pour…

Invisibilisées et méconnues, les infrastructures énergétiques sont pourtant déterminantes pour nos modes d’existence. Elles rendent tout simplement possibles l’accès aux biens communs et nos gestes quotidiens les plus élémentaires. Elles sont aussi mal en point, souffrant de dégradations, de vieillissement et d’un manque d’entretien systémique. Ces réseaux sont au cœur de l’exposition « Power Up. Imaginaires techniques et utopies sociales » présentée au Grand Café - Centre d’art contemporain de Saint-Nazaire. Le sujet peut sembler rébarbatif, mais l’accrochage offre bien au contraire une plongée exaltante, presque poétique, dans un univers dont les femmes ont longtemps été tenues à distance. Changement de cap ici avec un commissariat 100% féminin, réunissant Géraldine Gourbe, philosophe, Fanny Lopez, historienne de l’architecture, et Sophie Legrandjacques, directrice du lieu. C’est par le prisme de l’art contemporain…

«Marie-Laurede Noailles était passionnée par la science-fiction », rappelle Jean-Pierre Blanc, directeur de la Villa Noailles. La tête pensante du centre d’art varois l’assure: la célèbre mécène et artiste aurait été ravie de voir l’Aquabulle, signée Jacques Rougerie (1945-), sur le parvis de sa bâtisse! En mai 1977, son architecte mettait à l’eau ce laboratoire aquatique au large d’Hyères. Jacques Rougerie, « mérien » autoproclamé, revendique ainsi cette appartenance: « Les mériens sont, depuis Jules Verne, ces hommes et ces femmes, dont Cousteau, qui ont cette philosophie de s’intégrer au monde sous-marin pour le protéger et comprendre ce qu’il représente. » Une pensée qu’il illustre dans ses projets et réalisations, dont le Village sous-marin mandaté par la National Oceanic and Atmospheric Administration et la NASA en 1973, l’Archéoscope en 1976…

Maxime Bouzidi, créateur de la galerie Signé en 2021 et éditeur de design en série limitée, a la chance de compter parmi ses amis le fils de François Scali, architecte cofondateur en 1984 avec son confrère Alain Domingo du groupe Nemo. D’où la découverte de leur travail dont l’ampleur a incité Maxime à en scinder l’exposition en deux parties: d’abord les dessins, puis le mobilier. Pour sa galerie de design contemporain, faire une exposition sur Nemo est une manière intéressante de mettre un pied dans le design historique, et « pas juste un prétexte », plaide-t-il. En 2011, quand François Scali a souhaité rééditer ses fauteuils Moreno Marini, très avant-garde des 80’s avec leurs pieds et accotoirs d’un seul tenant, il a rendu visite à Maxime Bouzidi : « Il…

Manuelle Gautrand fait partie des architectes français qui construisent à l’étranger. Elle vient d’achever un projet qui lui tient à cœur, le centre culturel Phive, à Parramatta, en Australie, dont elle avait remporté le concours d’architecture en 2016. Centre d’affaires et quartier universitaire, cette ville dynamique de 30000 habitants fait partie du Grand Sydney. Elle est située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la métropole australienne et de son célèbre opéra. Multifonctionnel, cet ambitieux édifice de 15000 m² abrite sous un même toit une multitude de programmes qui s’agrègent autour de la grande bibliothèque : un centre d’exposition, la salle du conseil municipal et des bureaux pour les services de la ville, des salles de réunion, de coworking, des espaces pour la culture aborigène, un lieu réservé aux…